Coronavirus : le trafic Internet explose
Le 18 mai 2021
Avec les mesures de confinement prises en Europe et dans le monde pour limiter la propagation du virus, nombreux secteurs d’activité sont au ralenti ou à l’arrêt. La tendance n’est pas pareille pour internet en général et les sites de e-commerce en particulier. Le streaming vidéo et les jeux vidéos en ligne sont les deux principales causes de cette importante hausse du trafic Internet en mars et en avril.
Une explosion du trafic internet
Depuis les confinements face au Covid-19, internet est devenu indispensable que ce soit pour le télétravail, l’enseignement à distance, téléassistance ou bien même pour le divertissement (jeux en ligne, apéritif Skype, etc.). Dû a cela Internet n’a jamais été aussi fort. Avec une utilisation plus intensive, le trafic Internet mondial connaît une croissance en hausse sans précédent grâce aux jeux en ligne, les applications et les médias sociaux internet .
Une croissance en hausse grâce au streaming vidéo et au jeux vidéo
De manière spectaculaire, l’augmentation du trafic Internet en France pendant la crise sanitaire n’est pas surprenante.
De plus, il a le même ordre dans d’autres pays européens.
Cependant, la France se démarque de ses voisins par une augmentation du trafic Internet.
Il occupe une position unique en ce sens que les réseaux de diffusion ont connu une croissance fulgurante de 63% en mars et de 86% en avril, où la moyenne européenne a augmenté de 20%.
Plus que le télétravail, c’est donc les services de SVOD à savoir les plateformes de vidéo en streaming comme Netflix, et le cloud gaming, les services de jeux vidéo en ligne comme stadia, qui sont à l’origine de cette hausse. L’essentiel du trafic supplémentaire est bien lié au streaming vidéo et aux jeux vidéo en ligne car les informations montrent une diminution de la quantité de flux vers les plateformes professionnelles des entreprises liées au télétravail.
Une autre origine de la hausse du trafic Internet : les réseaux sociaux. Leur utilisation a bondi de 121% en mars et 155% en avril. Un phénomène normal même si il surprend par son ampleur. Pendant les deux mois de confinement, ils ont été un des rares moyens de maintenir du lien social.
Un exploit pour les réseaux internet mondial.
À voir la vitesse à laquelle le trafic internet s’accroît durant la pandémie du coronavirus, on ne peut s’empêcher de demander ce que le futur réserve. Ces deux derniers mois, le débit de la bande passante a connu une augmentation de 20 à 60% sur le plan mondial. Les tuyaux d’internet et des réseaux de communication seront-ils en mesure de supporter cette pression croissante ? Selon les prévisions, les risques d’encombrement et de blackout ne sont pas négligeables. Le volume de données transférées au quotidien risque de dépasser les capacités des infrastructures actuelles si rien n’est fait.
En France, les télétravailleurs craignent le pire. Mais la Fédération Française des Télécoms reste optimiste. D’après les propos d’Arthur Dreyfuss, président de la fédération, il n’y a pas de réel risque. Toutefois, les opérateurs et fournisseurs d’accès font des efforts pour éviter le pire.
Par exemple, les plateformes les plus importantes comme Facebook, Netflix et YouTube ont baissé la qualité de leurs contenus vidéo pour alléger la toile. Cependant, cela pourrait ne pas suffire si le web est de plus en plus sollicité. Les experts et les techniciens devront se mettre à pied d’œuvre pour répondre aux éventuelles exigences.
En résumé, la procédure du confinement enclenchée pour contrer la propagation du Covid-19 a occasionné une forte utilisation d’internet pour travailler à domicile, communiquer et se distraire. Cela a fait croître le trafic en France et partout dans le monde. Des secteurs comme l’e-commerce bénéficient de cette situation de confinement qui accroît l’usage du web, tandis que d’autres secteurs accusent le coup.
Choc de la consommation d’achat
Les Français ne se sont pas rués au début du confinement en terme d’achat, que ce soit sur leur ordinateur ou leur mobile. Le choc de l’enfermement a aussi provoqué un choc de consommation. La Banque de France a mesuré des baisses de ventes de 54 % pour l’habillement en mars, de 58 % pour les chaussures, et même de 15 % pour l’alimentation. Et les quinze premiers jours de l’isolement des familles, jusqu’au 31 mars, les achats ont globalement baissé aussi sur Internet. L’indice de la Fevad était à 85 le 22 mars sur une base 100 qui représente la période pré-confinement.
Puis la reprise a été progressive début avril, et c’est pendant les deux dernières semaines que le pic des ventes est intervenu avec un indice 144, le 11 mai. Toutes les familles de produits n’ont pas suivi le même parcours. L’habillement a perdu 14 % en mars et regagné 14 % en avril. Au final, le confinement aura été neutre pour ce secteur sur le Web. Le mobilier et la décoration terminent la période en baisse de 6 %. Les produits techniques – les ordinateurs et le matériel de bureautique du télétravail – finissent en hausse de 46 %, les articles de sport et de bricolage de 20 % et l’hygiène-beauté de 72 %.
Du physique au digital
Des enseignes comme Fnac, Boulanger ou Decathlon ont plus que doublé leurs ventes en ligne. Les sites marchands des chaînes de magasins sont les grands gagnants de la crise du Covid-19. Dans le non-alimentaire, leur activité a bondi de 67 %, quand celles des « pure players », Amazon et autres comme Cdiscount, n’ont gagné que 4 % en mars avril. « Les magasins ont réussi à transformer leurs clients en clients Internet », résume Marc Lolivier.